La pollution de l’air intérieur est un sujet auquel l’on commence à accorder de plus en plus d’importance, à plus forte raison depuis l’épidémie de Covid-19, qui a mis en lumière le phénomène de contamination aéroportée et l’intérêt de bénéficier d’un air propre même au sein d’espaces clos. Face à cette préoccupation croissante, le marché de l’assainissement de l’air intérieur prend de l’importance et l’offre de réponses dédiées devient pléthorique. Parallèlement aux purificateurs, les ioniseurs d’air ont été développés sous la promesse d’améliorer la qualité de l’air intérieur, en entreprise comme chez les particuliers. Quelle différence y a-t-il entre les deux dispositifs ? Un ioniseur permet-il d’évoluer dans un environnement assaini ? Se suffit-il à lui-même ? Focus sur l’ioniseur et ses fonctions ci-dessous.
Quel est le rôle d’un ioniseur d’air ?
Comme son nom le laisse entendre, le ioniseur d’air s’inspire du fonctionnement des ions, en particulier des bienfaits des ions négatifs. Ces derniers sont naturellement présents en pleine nature, comme en forêt, en montagne, en bord de mer ou de rivière. Ils agissent sur l’être humain en le dynamisant et en participant à son bien-être mental. En effet, ils favorisent les échanges entre les cellules et nous impactent ainsi positivement.
Les ions négatifs sont, par phénomène électrostatique, attirés par les ions positifs. Aussi, un ioniseur d’air produit des ions négatifs afin que ces derniers se fixent sur les ions positifs et les alourdissent, les faisant tomber au sol. Les particules polluantes et/ou nocives ne sont donc plus en suspension dans les espaces intérieurs, mais directement au contact des surfaces.
Les sources de pollution de l’air intérieur
Il est intéressant de préciser que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’air intérieur est bien souvent plus pollué que l’air extérieur. En cause, le manque d’aération régulière destinée à renouveler l’air, les peintures et revêtements des meubles neufs, les produits d’entretien et certains cosmétiques comme le vernis, les acariens, mais aussi le tabagisme, l’humidité, etc.
Par ailleurs, certains professionnels sont, dans le cadre de leur activité, particulièrement exposés à des polluants (résine, formaldéhyde, ammoniaque et composés organiques volatils divers) aux conséquences néfastes sur la santé. S’ils reçoivent des patients dans leur cabinet, les risques de contamination aéroportée sont multipliés. Rapidement, l’espace intérieur peut devenir un véritable lieu de rencontres pour bactéries, virus, particules fines et CO2. Face aux dangers que représente une exposition permanente aux polluants, il est tout naturel de vouloir se tourner vers un ioniseur d’air afin de prendre soin de sa santé.
L’ioniseur est-il vraiment efficace pour purifier l’air intérieur ?
L’ioniseur d’air nous fait la promesse d’un air sain et purifié en continu. Encore mieux : en diffusant des ions négatifs, il contribuerait à notre bien-être au quotidien. Cependant, le dispositif présente ses limites. Tout d’abord, son action n’est pas exhaustive puisque les particules polluantes ne sont ni emprisonnées dans un filtre type HEPA, ni détruites, mais seulement alourdies pour retomber à terre. Aussi, ce sont les sols et surfaces qui retiennent ces particules, le problème du traitement de la qualité de l’air est déplacé mais aucunement résolu. Il est donc nécessaire d’aspirer les poussières très régulièrement afin de ne pas les laisser s’accumuler à l’intérieur.
L’ionisation est un très bon moyen de désinfection, couplé nécessairement à un nettoyage rigoureux des surfaces. C’est un outil correct à utiliser en absence d’occupants pour éviter que les particules lestées au sol ne se dispersent de nouveau dans l’air.
De plus l’ionisateur ne traite que les particules fines à l’inverse de notre épurateur qui, grâce au charbon actif spécifique, traite également les COV.
Il est intéressant de noter que l’expansion du marché des solutions de purification de l’air intérieur est corrélée à la création de dispositifs de qualité variable. Ainsi, certains ioniseurs d’air émettent de l’ozone, nocif pour la sphère respiratoire. Il convient donc de s’assurer d’acquérir un produit portant la mention “CE”, attestant de son respect des normes européennes, ainsi que de vérifier que l’exposition à l’ozone provoquée par l’appareil soit inférieure à 0,05 ppm.
Par ailleurs, un ioniseur d’air crée des ions négatifs à la durée de vie très courte : une trentaine de secondes ! Pour s’assurer de disposer d’un air sain en permanence dans ses espaces intérieurs, il est donc nécessaire que le ioniseur fonctionne en continu, ce qui n’est pas sans conséquences sur la consommation énergétique. Enfin, tout comme les purificateurs d’air, les ioniseurs traitent une certaine surface seulement. En cas d’espaces importants, ils peuvent être insuffisants et nécessiter l’acquisition d’un dispositif supplémentaire.
L’ioniseur d’air se suffit-il à lui-même ?
Si le principe du ioniseur d’air est judicieux, il reste néanmoins à compléter l’action de celui-ci en recourant à un purificateur d’air, à même de piéger les particules polluantes et de les retenir. Le purificateur offre un réel assainissement de l’air et contribue ainsi au confort des occupants de la pièce. Grâce à la puissance de son filtre, il élimine les composants nocifs de l’air en suspension et limite les risques de contamination entre les individus. Pour aller encore plus loin, Azimut Monitoring a conçu sa propre solution innovante, le pack intégral Cricket, incluant purificateur d’air pensé par catégorie de métier et station de mesure de la qualité de l’air intérieur. Notre objectif : vous aider à identifier les sources de pollution dans vos espaces intérieurs et à pouvoir ainsi y apporter une action corrective.