Particules fines : tout savoir sur le sujet

Les particules fines sont évoquées à chaque épisode de pic de pollution. A notre époque où la population est de plus en plus sensibilisée à la question de la qualité de l’air, il est intéressant d’en savoir un peu plus sur le sujet. Que désigne-t-on exactement par les termes de “particules fines” ? D’où proviennent-elles ? Existe-t-il un moyen de s’en débarrasser au sein des espaces intérieurs ? 

Qu’entend-on par “particules” ? 

Les particules fines s’inscrivent dans la catégorie des particules en suspension, que ce soit dans l’air ou dans l’eau. Ces particules en suspension dans l’air sont également désignées par “aérosols”. Si toutes sont composées de plusieurs éléments chimiques (comme des sels, des éléments carbonés, des traces de métaux lourds, etc.), elles n’en demeurent pas moins trop légères pour tomber au sol par l’effet de gravité, d’où l’emploi du terme “en suspension” pour les désigner. De manière large, on considère comme particule en suspension tout composé chimique de moins de 40 microns de diamètre. 

Quid des particules fines ? 

Au sein de cette catégorie de particules en suspension, l’on distingue, en métrologie, chacune par leur diamètre : celles mesurant moins de 2,5 microns sont des particules fines. 

Leur répartition se fait comme suit : 

     

      • PM10 : leur diamètre est inférieur à 10 microns

      • PM2,5 : leur diamètre est inférieur à 2,5 microns, ce sont les particules fines

      • PM1,0 : leur diamètre est inférieur à 1,0 micron, elles sont désignées comme particules très fines

      • PM0,1 : diamètre inférieur à 0,1 micron, il s’agit des particules ultrafines. 

    Les particules restant en suspension, notamment au sein d’un environnement confiné, elles pénètrent facilement dans l’organisme. A ce titre, elles favorisent les risques de contamination aéroportée entre les individus : en effet, les virus sont des composés organiques considérés comme particules ultrafines, et certaines bactéries appartiennent à la catégorie des particules fines. 

    Comment sont générées les particules fines ? 

    Le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA), dédié à la diffusion de l’information relative à la pollution atmosphérique et à la qualité de l’air en France, classe les particules en fonction de leur origine : 

       

        • les particules primaires sont d’origine anthropique (c’est-à-dire dû à l’activité humaine) et naturelle

        • les particules secondaires proviennent d’autres polluants précurseurs provoquant des réactions physico-chimiques

        • les particules remises en suspension, sous l’effet de mouvements d’air (vent ou trafic routier par exemple). 

      Les particules fines issues de sources naturelles

      Les éruptions volcaniques, les feux de forêt, les tempêtes de sable, l’altération éolienne, les embruns et même les météorites génèrent des particules fines. Souvent oubliées, les moisissures présentent des risques importants de production de particules fines également, à travers les spores qu’elles dégagent pour se reproduire. D’autres organismes vivants microscopiques comme les bactéries et acariens sont également considérées comme des particules fines

      Les particules fines d’origine anthropique

      Provenant de l’activité humaine, elles sont essentiellement générées par : 

         

          • la combustion industrielle, fossile et de biomasse,

          • l’agriculture, à travers l’élevage et l’épandage d’engrais azotés,

          • le chauffage par combustion, par exemple de fioul, de bois ou de charbon,

          • le transport, en raison des gaz d’échappements issus des moteurs à explosion 

        Certaines émissions peuvent présenter un caractère saisonnier, notamment celles liées au chauffage. La production d’énergie nécessaire pour faire fonctionner un radiateur électrique, tout comme la combustion de bois, entraînent en effet un pic d’émissions de particules fines. 

        Les conséquences de ces polluants sur la santé

        Il est intéressant de souligner que le type de particules fines est corrélé à ses effets délétères sur l’organisme des êtres humains. En effet, les particules en suspension PM10 peuvent atteindre les bronches, les particules PM 2,5 pénètrent aisément dans les alvéoles pulmonaires et peuvent avoir un impact sur la sphère cardio-vasculaire, et les particules très fines et ultrafines sont capables de s’infiltrer dans les vaisseaux sanguins. 

        Les particules en suspension ont été reconnues comme cancérogènes par les autorités sanitaires. Les effets à court terme d’une exposition à un air pollué sont divers : irritations des voies respiratoires et des yeux, troubles cardiovasculaires, augmentation de la fréquence et de la virulence des crises d’asthme notamment. Sur le long terme, des pathologies neurologiques peuvent apparaître, tout comme des cancers, en particulier celui du poumon. 

        Limiter les polluants dans les espaces intérieurs

        Au quotidien, il est donc important de s’assurer de la qualité de l’air que nous respirons, aussi bien en intérieur qu’en extérieur. S’il est déconseillé d’aérer pour améliorer la qualité de l’air dans des bureaux d’entreprise ou chez soi, cela n’empêche pas malgré tout les particules de pénétrer dans les espaces confinés. Aussi, le recours à un ioniseur peut être tentant, mais néanmoins inefficace pour éradiquer la majorité des particules fines. En revanche, le filtre HEPA14 intégré aux purificateurs d’air montre toute sa puissance pour retenir en ses fibres les particules fines, mais aussi une part importante des composés organiques volatils. De quoi mieux respirer en intérieur