Si la qualité de l’air est un enjeu majeur pour les institutions de santé depuis plusieurs années déjà, c’est notamment depuis la crise sanitaire liée au covid-19 que ce sujet est réellement mis en lumière. Étroitement corrélée au mieux-vivre auquel nous aspirons tous, la question de la qualité de l’air en France métropolitaine sensibilise une part toujours plus croissante de la population, soucieuse de respirer un air sain au quotidien, que ce soit en extérieur, au travail ou à domicile.
En environnement clos, les sources de pollution de l’air sont nombreuses : composés organiques volatils, particules fines, CO2, etc. Si les deux premières proviennent d’éléments extérieurs, le CO2, lui, est naturellement produit par l’ensemble des organismes vivants, lors de la respiration pour les êtres vivants et de la photosynthèse pour les végétaux. L’activité humaine est également en cause dans la production de CO2, en particulier à travers les combustibles fossiles. C’est au dioxyde de carbone que nous nous intéresserons dans cet article, à la pertinence de mesurer son taux dans les espaces intérieurs et à la manière de le faire.
Qu’est-ce que le dioxyde de carbone ?
Le CO2 est une molécule produite par les organismes vivants. A ce titre, plus l’occupation humaine est importante au sein d’un bâtiment, plus le taux de dioxyde de carbone est élevé. L’air est alors confiné et apparaît donc la nécessité d’aérer les espaces afin d’assurer le renouvellement de l’air.
Pourquoi mesurer le CO2 dans une pièce ?
Bien souvent, c’est avant tout pour s’assurer de respirer un air renouvelé que l’on souhaite connaître le taux de CO2 présent dans l’espace dans lequel nous évoluons. Toutefois, la question de la réduction des risques de contamination est également en jeu, et ce de manière indirecte. En effet, certains virus sont transmissibles par aérosols, c’est-à-dire par des micro-gouttelettes capables de rester longuement en suspension dans l’air. Aussi, une mesure élevée en CO2 indique une aération insuffisante, et donc la présence éventuelle d’aérosols et une charge virale potentiellement importante dans la pièce. Déterminer le taux de dioxyde de carbone participe donc à prendre soin de la santé des occupants d’un bâtiment, toutefois il s’agit d’une méthode non fiable pour garantir un air sain.
Pour aller un peu plus loin, il est intéressant de mentionner les conséquences d’un air confiné et saturé en CO2.
Les conséquences d’un excès de CO2 dans un espace clos
Les conséquences d’une exposition prolongée au dioxyde de carbone diffèrent selon la concentration mesurée. Si les valeurs sont légèrement au-delà des recommandations, les premiers symptômes sont les suivants :
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- troubles de la concentration
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- maux de tête légers
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- sensation de fatigue
Si l’exposition se prolonge et que le taux de CO2 augmente dans la pièce, les occupants feront face aux symptômes suivants :
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- nervosité
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- incapacité à se concentrer
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- maux de tête importants
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- vertiges
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- diminution des capacités cognitives
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- irritations des yeux, du nez et de la gorge
Les recommandations des autorités sanitaires quant à la concentration de dioxyde de carbone
Pour les bâtiments non résidentiels, comme les bureaux d’entreprise, c’est la norme NF EN 13779 qui régit les éléments à prendre en considération dans la conception d’un système de ventilation. Mais quid du taux de CO2 au domicile des particuliers ? Il convient alors de se tourner vers les recommandations du Haut Conseil de la santé publique :
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- < 800 ppm : qualité d’air excellente
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- entre 800 et 1000 ppm : qualité d’air satisfaisante
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- entre 1000 et 1500 ppm : qualité d’air modérée, acceptable. Il s’agit toutefois d’une valeur à ne dépasser en aucun cas
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- plus de 1500 ppm : qualité d’air mauvaise.
L’OMS, quant à elle, estime à 1000 ppm le seuil maximum de CO2 dans une pièce.
Comment procéder pour mesurer le CO2 dans une pièce ?
Différents appareils de mesure de la qualité de l’air ont été développés et mis sur le marché ces dernières années. Faciles à mettre en place, ils permettent d’évaluer en un clin d’œil le taux de dioxyde de carbone dans une pièce et de savoir ainsi s’il est urgent d’aérer. S’ils peuvent être intéressants pour les particuliers, ils sont en revanche moins adaptés aux professionnels, en particulier ceux dont l’activité génère d’importantes sources de pollution de l’air intérieur ainsi que ceux recevant du public dans leurs locaux.
Dans ce cas, il est pertinent de se tourner vers un modèle performant aux fonctionnalités plus poussées. Chez Cricket, nous avons développé la station Cricket, solution intelligente connectée qui évalue de nombreux paramètres comme le CO2, mais aussi les aérosols, les composés organiques volatils, la température ou encore l’hygrométrie. Couplée à son purificateur d’air associé, elle émet un signal lumineux lorsqu’il est nécessaire de renouveler l’air par l’ouverture d’une fenêtre ou par une augmentation de la VMC ou CTA. Une solution plus complète, donc, à visée corrective, puisqu’elle permet de déterminer les actes générant le plus de polluants, et ainsi de pouvoir y remédier.